Racer en perdition.

Dernièrement, j’ai sauté sur une occasion, un Fox d’Aeronaut (un racer électrique tout plastic d’1 mètre). L’ancien proprio étant un gars plutôt sérieux niveau matériel, il y avait placé deux servos Volz.

Les premiers vols sont très « sympas », ce truc est une merveille à piloter et est d’une finesse déconcertante, surtout à l’atterrissage. L’un d’entre eux fut d’ailleurs un peu rude. Constat : quelques craquelures pas bien méchantes et le servos d’ailerons bousillé.

Une fois rentré chez moi, n’ayant pas d’autre Volz sous la main, je place un Protech B109, qui selon ce que j’en connaissait devait être suffisant (1,5kg). Le vol qui a suivit allait me démontrer que non !
Mis dans son élément, je fais les vérifications d’usage, je trime, et j’entame quelques passages à plat pleine puissance. Il n’est pas facile de donner une vitesse mais selon un ami présent et moi, on avoisine les 140km/h et jusque là tout va bien.
Suite à un passage piste, je commence une chandelle qui n’en finit pas,…et que j’arrête à 250/300 mètres. De la, évidemment ze piqué dont ces petites bêtes raffolent et un redressement en douceur suivit d’un passage vent dans le pet à une vitesse qui donne des sueurs même en novembre (+/- 160 km/h). Au bout de la ligne droite, on entend, frrrrrlllldt (à lire très vite)…gloups !...on se dit que ça flutte. Je ralentit en remontant à 30°, moteur coupé et l’oiseau entame un virage sur la gauche, sans que je lui demande quoique ce soit…re-gloups ! Je corrige doucement mais il continue et débute une vrille…gloups de chez re-gloups, de bord.. de m.. pourquoi j’ai pas volé avec un Twinstar aujourd’hui. Je donne un ordre franc aux ailerons et là…..hooo miracle il se rétablit. Je le met dans l’axe et entame l’approche pour le poser. Dans le stress, je n’ai pas bien évalué sa vitesse et je vois arriver un boulet de canon qui avale la piste beaucoup trop vite.
Dans ces cas là, ce n’est pas marrant de devoir remettre les gaz et recommencer une approche alors que vous savez qu’il y a un problème mais là c’est inévitable ; il allait encore me faire 100 mètres avant de toucher. Je recommence donc mon approche en dosant sporadiquement les ailerons, je vais loin pour le mettre dans l’axe et cette fois c’est la bonne, un atterrissage en douceur.

Je retire l’aile et constate que le Protech B109 n’est paaaaas du tout fait pour ça. Il doit lui manquer la moitié de sa pignonerie, c’est tout juste s’il n’est pas en train de fondre  Il me restait 40 % de course d’un côté et 20% de l’autre et une grande zone où rien ne se passe autour du neutre….suffisant pour poser, merci seigneur !
Moralité : je me suis fait une belle frayeur et dorénavant, je promets de lire les indications des notices des servos pour me faire des volz plus tranquilles.